LES PARAPLUIES DE CHERBOURG
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L'ŒUVRE

L'HISTOIRE - LE FILM - LA MUSIQUE
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L'HISTOIRE

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1. Le départ

Dans la ville côtière de Cherbourg, en 1957, Madame Emery et sa fille Geneviève tiennent une boutique : Les Parapluies de Cherbourg. Geneviève, qui n’a que dix-sept ans, vit une histoire d’amour passionnée avec Guy, mécanicien dans un garage. Lorsqu’elle l’apprend, Madame Emery désapprouve la relation. Guy, élevé par sa tante Élise, se voit appelé à faire son service militaire en Algérie, alors que sa Tante est gravement malade. Forcé de partir pour deux ans, il annonce son départ à Geneviève. Tous deux se promettent un amour éternel.
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2. L'absence

Geneviève a dit à Guy qu’elle l’attendrait. Pourtant, elle erre, mélancolique, dans la maison. D’autant plus désemparée qu’elle est enceinte, elle laisse sa mère la pousser dans les bras de Roland Cassard, négociant en pierres précieuses. Madame Emery, qui fait face à de graves difficultés financières, voit dans ce mariage potentiel un avantage social.
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3. Le retour

Après un séjour à l’hôpital, Guy, blessé, est démobilisé. Rentrant à Cherbourg, il n’y retrouve ni le magasin de parapluies, ni Geneviève et sa mère qui ont déménagé. Il quitte son travail sur un coup de tête et de colère envers son patron. Mais, alors que sa tante Élise est décédée, il se rapproche de Madeleine, qui veillait sur elle. Grâce à son héritage, Guy ouvre sa propre station-service. Il épouse Madeleine, et tous deux deviennent parents d’un petit François. La veille de Noël 1963, Geneviève passe à Cherbourg avec sa fille Françoise. S’arrêtant à la station-service, elle revoit Guy. Ils parlent brièvement. La vie les a rendus étrangers l’un à l’autre : Guy refuse de voir sa propre fille qui attend dans la voiture, et Geneviève repart.
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Nino Castelnuovo & Catherine Deneuve
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C. Deneuve & J. Demy - Tournage Les parapluies de Cherbourg
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Jacques Demy
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Catherine Deneuve - Tournage Les parapluies de Cherbourg
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Michel Legrand

LA GENÈSE DU FILM

Les Parapluies de Cherbourg est l’histoire d’un formidable moment d’amitié artistique et professionnelle. Entre Jacques Demy (auteur du scénario et réalisateur) et Michel Legrand (compositeur de la musique), la collaboration sur l’oeuvre est parfaite.

Tous deux inspirés par les grands films musicaux américains (Chantons sous la pluie, West Side Story...), ils rêvent d’un film français entièrement chanté. Le projet, absolument pionnier à l’époque, est jugé tout à fait irréaliste et ne peut voir le jour des années durant.

C’est sur un coup de tête que le magnat de la presse parisien Pierre Lazareff décrète que son « amie » (sa maîtresse, donc) Mag Bodard produira le film. Celui-ci, réalisé dans des circonstances extrêmement difficiles avec un budget trop serré, se fait pourtant dans une ambiance d’euphorie.

​Le succès exceptionnel du film est marqué par la Palme d’Or remportée au Festival de Cannes en 1964. Catherine Deneuve, qui jusque là hésitait à faire du cinéma, se voit promue au rang de star du cinéma français.

L'UNIVERS DE JACQUES DEMY

Si le film est placé délibérément dans le contexte historique très précis (et contemporain à son époque de réalisation) de la guerre d’Algérie, il est pourtant loin d’être absolument réaliste. S’il montre la vraie ville de Cherbourg et ses quartiers populaires, il semble pourtant se dérouler dans un univers parallèle.

C’est que le cinéma de Jacques Demy navigue entre réalisme urbain et onirisme. Ainsi en fut-il du destin de Jacques Demy, qui grandit dans un garage (non à Cherbourg comme Guy, mais à Nantes), pour s’en échapper par l’amour du cinéma et l’imagination.

Dans Les Parapluies de Cherbourg, les paramètres chronologiques et géographiques sont concrets. Pourtant, par la saturation des couleurs, par les costumes, toute la représentation de la ville semble fuir la réalité.

C’est que l’histoire du film n’est pas celle des faits mais celle des sentiments. Les papiers peints et les habits aux couleurs vives et contrastées suivent le rythme des passions de Geneviève et Guy. Et la vraie partition du film, c’est la trajectoire de leurs mélancolies respectives. Geneviève et Guy semblent n’être pas tout à fait dans leurs propres vies au fur et à mesure qu’elles se dessinent. Et les couleurs irréelles de ce film en-chanté, contaminées par leur tristesse, soulignent à quel point leurs rêves et leurs désillusions se déroulent à un tout autre niveau que celui des pavés de Cherbourg.

MICHEL LEGRAND

« Depuis mon enfance, mon ambition a été de vivre complètement entouré de musique. Mon rêve est de ne rien rater. C’est pour ça que je ne me suis jamais arrêté à une seule discipline musicale. J’aime jouer, diriger, chanter et écrire, dans tous les styles. »
 

C’est ainsi que Michel Legrand décrit son statut de musicien compulsif, atypique, inclassable ; ou plutôt, ses nombreux statuts de compositeur, pianiste, chanteur, écrivain et producteur. Abattant les barrières entre jazz, classique et musique populaire, il se sent chez lui dans n’importe quelle situation.
 
Après avoir étudié l’harmonie, la fugue, le piano et le contrepoint au Conservatoire de Paris, il devient pianiste et directeur musical de Maurice Chevalier. Dès les années 50, il écrit des titres où se ressent déjà sons sens mélodique. « Pour moi, dit-il, la mélodie est une maîtresse à laquelle je serai toujours fidèle. » Il devient une des figures de proue de la Nouvelle Vague cinématographique qui déferle sur la France, ce qui l’amène à collaborer avec Godard, Varda... Mais aussi avec Jacques Demy. Malgré les pronostics pessimistes de la profession, les Parapluies de Cherbourg remportent un succès planétaire.  

« Jacques et moi avons dû travailler très dur pour que ce projet voie le jour », se souvient Michel Legrand. Les producteurs nous montraient la porte en disant :  « Vous êtes vraiment sympas, mais vous pensez vraiment que les gens vont passer une heure et demie à écouter des personnages qui chantent des platitudes ? »  Le thème des amoureux devient pourtant un standard, repris à travers le monde par Frank Sinatra, Tony Bennett, Louis Armstrong ou Liza Minelli.
 
S’il va encore collaborer avec Jacques Demy, Michel Legrand vole cependant vers son destin américain en 1968. Il divise son temps entre Paris et Hollywood, devenant le seul européen à avoir composé pour des réalisateurs comme Orson Welles, Marcel Carné, Clint Eastwood ou Richard Lester... et à remporter trois Oscars au passage.
 
Au fil de sa carrière, il a collaboré avec des artistes aussi légendaires que Miles Davis, Phil Woods ou Stan Getz pour ce qui est du jazz, Kiri Te Kanawa, Jessye Norman ou Maurice André dans le monde classique, ou encore Barbra Streisand et Charles Aznavour.
 
En 2013 sort l’album Natalie Dessay chante Michel Legrand, qui donnera lieu encore à de nombreux concerts. En 2017 enfin, Michel Legrand lance une tournée internationale à l’occasion de ses 85 ans.
 
photos © Gaël Bros
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